Bon voyage… tout de même… suite! (30 avril 2017 / 11 floréal 226)

Les suites de l’abandon du projet d’aéroport international à N.D. DES LANDES en LOIRE-ATLANTIQUE nous incitent à remettre à l’ordre du jour la signification de certains termes, signification qui pourrait: soit avoir été oubliée par suite d’absence de pratique, soit avoir été galvaudée par nécessité de propagande obscurantiste.

Dans ces «Humeurs», abordons les termes: SYNDICAT et COOPÉRATIVE, puis COLLECTIVITÉ et COMMUNE, enfin COLONIE et MONASTÈRE.

SYNDICAT et COOPÉRATIVE:

Ces deux termes ne seront ici évoqués que dans la mesure où les groupements qu’ils constituent n’ont aucun caractère obligatoire voire étatique; seront donc exclus les syndicats de copropriétaires divers et ce qui en résulte.

Les syndicats dont il est question sont ceux: 1- relevant d’une constitution libre; 2- relevant d’une adhésion libre; 3- dont les droits et devoirs des membres sont strictement identiques; 4- dont la conscience des membres va de l’immédiate solidarité d’intérêts économiques à la perspective future d’une émancipation économique intégrale. Ce qui exclu d’office tous les groupements comportant des bénéficiaires de l’exploitation du travail d’autrui, d’une façon ou d’une autre.

Il est donc question essentiellement des syndicats de salariés, encore que tous ne répondent pas aux quatre critères énoncés ci-dessus. N’y répondent génétiquement pas: les syndicats chrétiens ou issus de ceux-ci; les syndicats «indépendants»... de toute émancipation économique; les syndicats qui considèrent que «l’émancipation politique» assurera un jour l’émancipation économique. Ces groupements-là sont reconnaissables à leur démarche missionnaire fondamentale: expliquer aux salariés ce qu’ils doivent revendiquer… et non pas définir par eux-mêmes leurs revendications.

Ceux qui répondent aux quatre critères ci-dessus sont issus de la Fédération nationale des Bourses du Travail. Pour savoir dans quelle ou quelle confédération actuelle on les trouve, il n’y a qu’à se référer à la tenue de leurs congrès respectifs: il n’y en a guère qui se tiennent en toute liberté, en toute indépendance de l’État, des Églises, et des partis politiques, et où les syndicats en Congrès rappellent et renouvellent ces principes-là, y compris contre ceux qui s’en veulent parfois les «dirigeants» et non les «mandatés»!!!

On a vu également ce type de syndicats exister chez les «paysans» voire chez les «artisans», ces deux catégories sociales s’entendant: coopérateurs et sans salariés; une réserve s’y impose: l’émancipation économique totale ne fut pas (ou rarement) en tant que telle définie dans leurs perspectives; ce qu’ils envisageaient nettement, c’était de bénéficier intégralement et solidairement du produit de leur travail. De nos jours cette situation leur est devenue souvent difficile à tenir, soit du fait de leur mise en cause par les partisans de l’embauche de salariés, soit par la recherche d’actionnaires, avec le plus grand soutien de l’État et des secteurs financiers et marchands.

De même les coopératives qui ont été créées par les syndicats ouvriers dans le but de soustraire leur consommation aux intérêts marchands, et de conforter leur solidarité avec les autres producteurs (paysans, artisans, intellectuels parfois), contribuaient à la préparation d’une émancipation future… tandis que la «coopération actionnaire» préparait l’intégration à de grands groupes de la distribution… jusqu’au niveau multinational!!!

Quoi qu’il en soit des difficultés de maintenir dans leurs finalités fondamentales ces deux organismes créés par les salariés (et catégories sociales très voisines) par eux-mêmes et pour eux-mêmes, ils restent la référence de combat contre l’exploitation de l’homme par l’homme dans les systèmes sociaux oppressifs tel le système capitaliste.

COLLECTIVITÉ et COMMUNE:

Dans des situations révolutionnaires, les populations émancipées de tout État, et de toute propriété privé des moyens de production, ont créé des organismes de gestion des «choses» en place des gouvernements des «hommes». Parmi celles qui ont duré quelques années, on citera des collectivités et des communes en Russie, en Ukraine, en Espagne… Encore faut-il bien distinguer celles qui furent créées et gérées par leurs membres seuls, et non celles créées par des «États nouveaux» à seule fin de propagande extérieure, ou des partis en passe de créer ces «États nouveaux» à seule fin de propagande intérieure. En dehors de tout État donc, et en dehors de tout parti aussi...

Encore faudrait-il faire quelques différences entre les situations urbaines (industrielles) et rurales (agro-alimentaires)…

Dans chaque collectivité, aucun producteur anonyme… des producteurs attentifs à chaque phase: de la nécessité à la production et à la distribution… des conseils de gestion, dans lesquels les syndicats partisans de ces organismes étaient parties prenantes... ces collectivités étaient fédérées professionnellement, localement, régionalement…

Il existait également en parallèle des producteurs souhaitant continuer d’exercer individuellement et sans exploiter le travail d’autres producteurs: ils créèrent parfois des coopératives de production, et, associés aux organismes collectivistes, participaient aux fédérations de leurs activités respectives, tant en matière de production que de distribution, et tant aux niveaux locaux que régionaux…

A plan d’une localité, la commune représentait tous les organismes de production et de distribution.

Aucune de ces structures de gouvernement des choses n’eut de caractère dogmatique, la volonté et l’expérience des producteurs libres étaient les seuls guides. Quant aux partis politiques et aux États, ils n’eurent de cesse de les mettre en cause pour finalement les détruire.

Un aparté: le terme «commune» désigne parfois une entité d’individus s’unissant selon une affinité et pour une finalité, hors production et distribution. Cette mise en commun «affective» pourrait peut-être un jour être une voie de regroupement d’individus libérés de toute oppression… il est délicat d’en tirer a-priori des conclusions à vocations universelles…

COLONIE et MONASTÈRE:

Les «colons» sont des individus qui, dans une situation de «désordre», c’est à dire d’absence d’«Ordre», prennent possession d’un territoire, de ses richesses, au détriment d’une population installée, ou au bénéfice d’une situation de conflit sur la destinée du territoire. L’Histoire ne manque pas d’exemples de grandes et petites tailles…

L’installation des occupants nouveaux ne s’est jamais faite pacifiquement, c’est une attitude guerrière, l’œuvre de guerriers. La dépossession des populations autochtones est un phénomène durable voire progressif et perpétué au gré des «besoins» des colons. L’œuvre de «décolonisation» s’avère encore plus difficile que les tensions décennales auront duré.

Les «colons» ne se mélangent pas aux populations dépossédées. Anonymes au départ, ils s’attribuent des «noms de guerre»… tant qu’ils n’ont pas la supériorité assurée et irréversible… alors ces «noms de guerre» deviendront des titres héréditaires. Ils vivent sur le territoire accaparé, étalent leur supériorité militaire, invitent des colons potentiels (voire les dépossédés) à les visiter, mais pas dans n’importe quelles conditions: il y a la zone ouverte (le colon a bonne âme!) et la zone fermée (les initiés!)…

Les colonies sont des communautés humaines de «droit guerrier», basées sur la supériorité économique et politique du vainqueur. Contrainte d’assurer sa perpétuation, elle adopte les mœurs monastiques, ou l’anonymat accompagne la résignation contrainte ou volontaire. En cas de menace, elle sait compter sur la venue des «moines guerriers» de communautés éloignées…

BON VENT, TOUT DE MÊME…

Sur la commune de N.D. DES LANDES en LOIRE-ATLANTIQUE il n’y aura pas d’aéroport… c’est la fin d’un combat commencé… il y a 60 ans! Quelques dizaines d’individus venues s’installer très récemment sur le périmètre se gausse d’être la cause de l’abandon définitif du projet d’aéroport! Libre à eux de s’en convaincre et de convaincre les pèlerins qui les admirent tant!

Leur venue sur le site projeté n’a pas été souhaitée par la population locale résistante, ni admise par elle, mais réellement subie. Si pendant ces quelques années elle a fait silence à leur propos, maintenant les langues se délient.

Qu’est-ce que ces moines-guerriers ayant construit guérites et tours-de-guet pour protéger «leur» colonie (infestant au passage les zones humides de ce qui leur servit récemment à faire des feux pestilentiels dans le bocage), ont-ils à voir avec la résistance locale? Rien!

Il en est certainement autrement de certains occupants qui souhaitent continuer de travailler dans les bâtiments des exploitations abandonnées en leur temps par certains exploitants qui, eux, ne pouvaient pas faire autrement que d’aller ailleurs pour continuer de gagner leur vie.

La meilleure solution, actuellement, ne réside pas dans un affrontement violent entre le grand-État et le micro-État monastique. La sortie de conflit proposée par le grand-État permet de trouver une solution d’activité individuelle à chacun d’entre-eux, conformément à la légalité actuelle. Libre à ceux qui le voudront de s’associer: il existe de multiples possibilités légales pour cela, tant pour les activités agricoles que les autres. Et ils montreront ce qu’ils sont capables de faire à égalité de traitement économique avec les autres producteurs du même type.

Ceux qui achèvent soixante années de résistance n’ont ni besoin ni envie de galvauder l’espace de liberté retrouvée par l’assujettissement à un «collectif d’anonymes»Frère Jean de la Fine en Pleurs rivalise d’ingéniosité avec Sœur Marie de la Fleur en Pile pour attirer des pèlerins, non-violents ou non, venus d’outre-monde!!!

Bon vent tout de même!

Ah! Que nous avons là de bons Rrépublicains… publicains… publicains(3 avril 2018 / 14 floréal 226)

«L’Internationale refuse absolument de prêter à n’importe quel gouvernement bourgeois, s’appelât-il républicain, le secours de sa force et de son honnêteté; mais quand le moment sera venu, elle montrera qu’elle entend bien s’occuper de politique, en aplatissant, sans distinction de forme et de couleur, tous les gouvernements bourgeois». James GUILLAUME (Compte-rendu du quatrième Congrès de l’AIT – Bâle – 1869).

«Que l’État porte le nom de monarchie ou de république, le crime sera toujours nécessaire pour conserver le pouvoir et pour triompher... ça ne nous intéresse pas beaucoup que l’autorité se nomme église, monarchie, république bourgeoise ou dictature révolutionnaire… Que personne ne croie qu’en critiquant les gouvernements démocratiques, nous exprimons une préférence pour la monarchie. Nous sommes fermement convaincus que la plus imparfaite des républiques vaut mieux que la plus éclairée des monarchies». Michel BAKOUNINE - Étatisme et Anarchisme - 1873.

«L’Anarchie viendra quand elle pourra venir, mais nous devons agir pour qu’elle arrive. Toute lutte menée contre l’autorité, contre le capitalisme, est un pas vers l’Anarchie. Toute conquête faite par les travailleurs grâce à leur propre action directe, toute diminution de l’oppression et de l’exploitation imposée au gouvernement et aux patrons avec la ferme volonté d’arriver à la destruction totale de l’autorité et du patronat, c’est toujours une part d’Anarchie réalisée». - Errico MALATESTA - Umanità nova - 1er avril 1920.

Il n’y a pas un lieu ni un moment où une «personnalité» ne vienne émailler son discours du substantif «république» et de l’adjectif «républicain».

LE TEMPS BÉNI DES MONARCHIES ET DES EMPIRES

Du temps des régimes politiques au sommet desquels trônait un roi ou un empereur, celui qui usait de ces termes se distinguait en prônant un système dans lequel l’égalité politique et la liberté civile sont de mise.

Sous l’Ancien régime, le Premier empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, le Second empire, dans l’État français de Vichy, dans ces moments où ni liberté ni égalité politiques n’existaient, réclamer un régime républicain équivalait à préparer une «émancipation» politique, c’est à dire un État débarrassé des castes antérieurement détentrice du pouvoir, et assurant les libertés dites «fondamentales». Ainsi naquirent les Première, Deuxième, Troisième et Quatrième républiques.

Dans ces régimes, les citoyens ont progressivement – mais par a-coups – acquis des libertés individuelles (politiques) et collectives (économiques) fondamentales, dont l’existence d’une École publique laïque, et les salariés (entre autres producteurs) y ont acquis dans les mêmes conditions les libertés (syndicales) de s’organiser et de contracter.

Un avant goût en quelque sorte d’un autre type de société...

LE TEMPS MAUDIT DE LA CINQUIÈME RÉPUBLIQUE

Depuis 60 ans, nous vivons sous le régime de la Cinquième république. Bien peu «républicaine», cette monarchie élective dure tellement que tout un candidat à quelque fonction élective que ce soit n’entend nullement la mettre en cause, sauf pour proposer de la remplacer par un régime social encore moins «libéral» vis-a-vis des classes laborieuses, un régime social totalement encadré par l’État...

C’est sous ce régime également que l’École publique est devenue de moins en moins laïque: la présence des corbeaux n’y est certes pas redevenue de mise, mais leurs écoles servent de modèles à la mise en cause de la mission instructive de l’École publique, au profit de la mission éducative des écoles privées. Les secondes étant autant inscrites au budget de l’État que la première, elles sont de fait mises sur le même plan dans la société régressive. Et plus la situation s’aggrave, plus les corbeaux se prétendent les représentants de «l’École de République» (voir Marianne, 17 février 2018).

UN LANGAGE ABSCONS QUI SANCTIFIE LA RÉACTION

Au début du 20ème siècle, le pape Léon XIII recommanda aux catholiques (monarchistes par essence) de se déclarer «Républicains». Émile POUGET fut des rares à deviner cette engeance venir gangrener associations politiques et syndicats ouvriers au profit de la réaction, annonçant qu’ils ne tarderaient pas à se déclarer… socialistes...

Après la Première guerre mondiale, les calotins créèrent des syndicats d’ouvriers catholiques (de préférence, mais chrétiens pour le moins) pour le plus grand bénéfice du Patronat. Les zozio-démocrates, les associant aux activités sociales de «leurs» syndicats politisés, les créditèrent de «syndicats ouvriers», pour la plus grande gloire de Dieu, de l’État et du Patronat.

A la «divine surprise» de 1940, ces syndicats-là furent dissous, ce qui autorisa l’intronisation de ces corporatistes-«soft» aux rangs de «résistants».

La «déchristianisation» des années 60, - autre divine surprise pour zozio-démocrates, moscoutaires et autres ténias marxistes gangrenant le mouvement social d’émancipation -, acheva de préparer la reprise en main de tous les aspects de l’existence par une engeance totalitaire ne jurant plus que par la «République» et la «Démocratie».

MAIS QU’EST-CE DONC QU’UNE: république?

En 1871, la chute du Second empire entraîna la création d’une république, la Troisième république. La liberté et l’égalité politiques étaient rétablies, et la fraternité, comme en 1848, s’arrêta là-encore où le porte-monnaie commence. Il s’en suivit cet épisode nommé Commune de Paris, pendant lequel la population plébéienne tenta de révolutionner la société.

Si le terme «république» était sur toutes les lèvres, Auguste VERMOREL lui donna ce contenu émancipateur universel qui fut porté par la «minorité» de la Commune, celle opposée au dictatorial Comité de salut public: «Le gouvernement républicain ne doit pas être un pouvoir, avec autorité, mais une simple administration de la chose publique, placée sous la surveillance et le contrôle de ceux qui sont intéressés à un bon fonctionnement».

ET QU’EST-CE DONC QU’UNE: République?

Nos bons Rrrépublicains se drapent dans la majuscule, autant que les aristocrates vénèrent leur particule, et que les religieux aiment tâter les scrofules. Tous trois sont partisans du gouvernement des hommes et de la liberté d’exploiter, et d’un État de la force nécessaire à l’assurance de leur devenir.

Pour ce devenir, détenteurs du Pouvoir et aspirants ont besoin des uns et des autres; les vaines formules que sont les slogans ne servent qu’à galvauder un débat politique qui échappe à toute réalité sociale.

Alors rétablissons un peu de réalité: la défense de la République, c’est la défense de la Cinquième république; les Acquis Républicains, c’est la Constitution de la Cinquième république qui les concentre; l’École de la République, c’est l’École de la Cinquième république; la Démocratie, ce sont les règles de représentation définies par les dispositions constitutionnelles…

A bout du compte: la «République», c’est l’État et son drapeau majuscule, ses Ordres de préférence à particule, et ses Dieux tâteurs de scrofules, … et ses courtisans; la «république», c’est la chose publique gérée sans gouvernement, ordonnée par ceux qui la produiront, et sans le vol des corbeaux noirs sur nos plaines…

Merde! C’est l’Anarchie… et en plus je suis obligé d’y mettre une majuscule!!

Bon voyage… tout de même! (22 janvier 2017 / 3 pluviôse 226)

Une histoire, une longue histoire s’achève! Le site aéroportuaire projeté sur la commune de N.D.-DES-LANDES retourne à une destination agricole, ou plutôt, rurale.

LES ABANDONS SUCCESSIFS

Le site aéroportuaire projeté, ou plutôt les sites aéroportuaires projetés ont donc tous été abandonnés les uns après les autres.

Le premier devait accueillir les forces aériennes de l’OTAN: venant d’outre-Atlantique, elles devaient ravitailler à proximité du port pétrolier de S.NAZAIRE, et aller bombarder à l’Est. Le réchauffement des relations avec le fascisme rouge oriental, le «retrait» gaullien du commandement intégré de l’OTAN, en eurent raison.

Le deuxième devait accueillir le Concorde, et toutes les liaisons nationales à destination d’outre-Atlantique: le Capital et l’État préférèrent investir en région parisienne sur ROISSY, celui d’ORLY ne suffisant plus.

Le troisième devait accueillir un nouvel aéroport international, au prétexte qu’il fallait désengorger les aéroports parisiens: le Capital et l’État préfère investir dans des solutions multiples, dont l’aménagement de l’aéroport de NANTES.

LES CONFLITS D’INTÉRÊTS AU SEIN DU CAPITAL ET DE L’ÉTAT

La bourgeoisie locale, celle qui «oeuvre» sur un rayon de 100 km autour de cet aéroport, soit quatre chef-lieux de département en sus de celui de Loire-atlantique, voyait s’ouvrir la perspective d’une augmentation de sa rente avec le déport des activités aéroportuaires – et tout ce qui gravite autour – de la région parisienne vers la région nantaise. Toutes les Collectivités territoriales - Régions et Départements – quasiment tous les partis politiques, une très grande partie des organisations ouvrières – ou plutôt devrais-je dire tous les bonzes syndicaux qui ont lié leur devenir à celui de leur bourgeoisie, rêvaient de cette aubaine que l’État leur offrait.

Entre-temps, les réseaux des différents moyens de transports – air, fer, route - s’étaient perfectionnés, tant techniquement qu’économiquement. Le Capital des autres centres aéroportuaires n’entendait pas voir sa rente diminuer au bénéfice des débit-rentiers des Collectivités investissant à N.D.-DES-LANDES. De même les compagnies aériennes n’entendaient pas assumer, sur sa rente existante, le devenir de la rente des nouveaux arrivés sur le marché réorganisé par la création de ce nouvel aéroport international.

LA QUESTION POLITIQUE

L’ancien Président de la République pensa peut-être se libérer de cette embrouille par un vote de type référendaire. Mais, sur une décision gouvernementale, il aurait fallu faire un référendum national, où, y compris les français nés à l’étranger et n’ayant même pas encore mis un pied en France, auraient pu s’exprimer. Le risque de voir cette opération politique se transformer en manifestation de rejet du gouvernement étant patent. Il ne devait rien y avoir de décisionnel dans une telle votation, et la population consultée devait être restreinte à la Collectivité territoriale du site, le département de Loire-atlantique.

Malgré la mobilisation extraordinaire des appareils étatiques et politiques du département, seulement 493.481 des 966.016 inscrits se déplacèrent (51,08%), et 487.518 seulement s’exprimèrent (50,47% des inscrits); 268.981 se déclarèrent «favorable au transfert de l’aéroport» (27,84% des inscrits), 218.537 se déclarèrent «défavorables» (22,62% des inscrits), tandis que 478.498 (49,53% des inscrits) refusaient de s’exprimer.

On pourra noter que parmi les formations politiques opposées au transfert, la seule ayant une importance dans le département, non pas par son poids électoral, mais par son influence parmi les notables ruraux (les divers «sans étiquette» peuplant les conseils municipaux et départementaux) est le Mouvement démocrate, dont beaucoup d’anciens membres constituèrent l’ossature d’En Marche…

LE SENTIMENT DE LA POPULATION

Lors de la consultation du 26 juin 2016, les communes aux alentours de N.D.-DES-LANDES ont voté contre le transfert, avec un taux de participation très supérieur à la moyenne départementale. Mais, dès qu’on s’écarte de la zone de proximité immédiate, le vote favorable devient important, voire très important: la perspective d’emplois nouveaux n’y est pas pour rien.

Des deux communes d’implantation de l’aéroport, S.AIGNAN-DE-GRANDLIEU votait pour le transfert avec une forte participation, et BOUGUENAIS de même, mais avec une participation très moyenne. Mais dans les communes de résidence des salariés de la zone aéroportuaire et industrielle actuelle, le vote contre le transfert l’emporte avec une participation un peu au dessus de la moyenne.

Entre les deux zones, il y a un fleuve, la Loire, pas facile à traverser aux heures de pointe, et les salariés de la zone aéroportuaire et industrielle actuelle habitant au sud de celle-ci n’ont pas envie de migrer à 70 km au nord de leur résidence actuelle, ni pour le travail, ni pour le logement.

LA RÉSISTANCE DE LA POPULATION

Pendant les dix dernières années, alors que le projet de transfert battait son plein, les communes du site d’accueil voyaient leurs populations augmenter dans des proportions significatives. Elles étaient attractives car le coût de la construction (terrains et travaux) y sont abordables pour des salariés ne pouvant faire la même acquisition plus près de NANTES. La perspective du nouvel aéroport était ainsi écartée: «C’est une aberration, il ne se fera pas!». Ainsi tant les populations nouvelles que les autochtones refusaient ce transfert aéroportuaire.

Les activités de cette zone étant essentiellement agricoles, les exploitations agricoles, de type familiale et de tailles petite à moyenne, les agriculteurs recherchèrent, le cas échéant, la meilleure indemnisation possible, y compris par voie judiciaire. Quelques uns refusèrent. Les syndicats agricoles défendirent ceux qui, ne sachant pas l’avenir, acceptèrent l’indemnisation, et leur trouvèrent de nouvelles installations. Beaucoup d’entre-eux mirent l’argent sous séquestre, afin de retrouver immédiatement leurs exploitations en cas d’abandon du projet.

Dans les fermes abandonnées, une population souhaitant exercer des activités agro-alimentaires, assez jeune, s’installa. Elle ne reçu un soutien populaire que dans la zone concernée. La dénomination «zadiste» a été attribuée tant aux résistants qu’à des «colons violents». Ceux-ci définirent les contours géographiques de leur intervention, s’investirent dans des activités de type policière, bref instituèrent leur ordre, leur micro-État, commettant des exactions contre la population locale soupçonnée de tiédeur voire d’hostilité, allant jusqu’à commettre des dégradations dans les rues de NANTES pendant les manifestations.

LA CONSOMMATION DE LA DÉFAITE

Sitôt élu, le Président de la République devait, malgré les promesses faites à ses intéressés économiques et politiques, se sortir de ce guêpier d’État. Une «Commission» ad-hoc régla le problème. Maintenant il reste dix années de blocage économique local à effacer.

Les agriculteurs expropriés ont vocation à reprendre possession de leurs installations. Ils peuvent de nouveau exploiter. Il y aura sans doute quelques possibilités d’installer de nouveaux exploitants agricoles. L’hypothèse josébovienne d’un renouveau agricole de type Larzac présente un inconvénient majeur: il n’y a pas ici les fromageries de ROQUEFORT achetant l’intégralité du lait produit. Il n’y a aucune garantie de relance agricole. Les multiples voies d’évolution agricole envisagées çà et là depuis la grande crise laitière de 2008 créent de nouvelles concentrations du capital agricole dans l’ouest, accompagnées d’une concentration des filières de distribution dont aucune n’a la garantie de pérennité. La concurrence réglera la question, dans les conditions que l’on peut imaginer.

Les sollicitations pour créer de nouvelles zones d’habitation, en partie limitées depuis le lancement du dernier projet aéroportuaire, changeront à terme l’aspect des centres communaux concernés.

Mais dans un premier temps, le vœu unanime de la population locale, c’est la disparition des traces du micro-État des «colons violents». Si leur folklore peut seoir aux habitants des grandes zones urbaines, qu’ils y créent donc eux-mêmes les mêmes œuvres, ici nous les appelons des «bidonvilles». Nous pouvons aussi comme me le suggère un voisin ouvrier agricole, les inviter à aller créer une zad dans l’État autonome corse, là où l’autonomie talamonienne ne manquera de créer pires situations «environnementales» à brèves échéances, et leur faire goûter les joies étatiques explosives de leur éco-totalitarisme.

PRÉCISIONS UTILES

L’auteur de ces lignes réside près de l’endroit où l’allongement de la piste de l’actuel aéroport déplacera le survol des habitations. Ce survol existant déjà, les nuisances augmenteront certainement un peu. Il ne considère pas qu’elles doivent être réservées aux riverains actuels de l’aéroport. Il espère que ceux qui ont tout fait pour que l’agglomération nantaise soit en permanence survolée, plutôt que des zones rurales peu denses, histoire de les rendre favorable au projet de ses édiles, soient exclus des décisions à prendre maintenant.

Bon voyage à tous!

Harlés, bikés, rockés, … au parking des allongés de la niche fiscale! (11 décembre 2017 / 21 frimaire 226)

L’État vient de rendre des hommages presque nationaux à deux de ses thuriféraires en une semaine. Pour savoir s’ils étaient mérités, il faut être de la partie de Dieu, de celle de l’État, et de celle d’une partie du Capital.

Dans le cas du second, il ne fait guère de doute que certains d’entre-eux y perdent, particulièrement ceux qui écrivaient, composaient, arrangeaient, montaient, distribuaient, organisaient, publiaient, publicitaient, diffusaient, commentaient, … les «œuvres» de celui qui n’étaient qu’un chanteur (bon ou mauvais, c’est juste une question de sensibilité) auréolé pour les besoins de leur cause, jusqu’à l’outrance. L’outrance fut si outrancière que l’on se demande ce qu’il va en être maintenant des droits issus de ces «œuvres». Les chacals ne vivent que dans le désert…

«L’artiste» aura, tout au cours de sa vie, été l’accompagnateur de tous les «grands» de l’État, les adulant les uns après les autres, les vantant près de son public «populaire». Et las de n’en tirer pas suffisamment de bénéfices, il s’était voulu (son entourage l’aidant) l’un des champions de l’optimisation fiscale, au point de se fourvoyer dans des affaires foireuses, de ne plus chercher (en dehors du gotha parisien) que des îles paradisiaques fiscalement, se ridiculisant au point de demander à devenir l’un des sujets du Roi des Belges, ce que leur gouvernement refusa avec l’ironie qui lui était due.

Ce thuriféraire-là ne pouvait que finir allongé dans une tombe défiscalisée du cimetière de Lorient dans l’île antillaise de S. Barthélémy.

C’est con pour les bikés et les rockés: pas moyen d’aller traveller en Harley autour de sa tombe! Quel mépris pour son public…

Quand au premier des thuriféraires, son public se limitait à un monde peu familier du public de l’autre… Les exhibitions n’auront pas été les mêmes!

Au suivant !!!

Patriotiquement vôtre! (4 décembre 2017 / 14 frimaire 226)

Le site en français du Parti des travailleurs d’Algérie - http://www.pt.dzfait état de la campagne que ce parti vient de mener pour les élections municipales, élections dont les résultats n’ont pas été à la hauteur de ce qu’ils en attendaient.

Il est vrai que les meilleurs succès électoraux de ce parti eurent lieu quand… ses concurrents principaux les boycottaient... Mais, ce n’est pas tous les jours que F.L.N. s’autorise des crises d’autorité à faire fuir la concurrence électorale et assurer le succès de ce parti social-démocrate dirigé par quelques autocrates trotskystes.

Pourtant ce n’est pas par manque d’efforts étatiques et divins que ce parti n’a pas su capter l’électeur: une campagne ‘’patriotique’’… et des affiches à faire pâlir le Hamas de la Bande de Gaza!

A moins que l’intégration de ce parti à l’État, et à son Dieu officiel, ne soit telle que la population algérienne qu’il dit représenter (en théorie marxiste), n’ait pas envie de s’identifier à ces assemblées de voiles qui ne volent guère au vent!

Ce n’est pas ce qui gêne non plus ses homologues français de la IVème Internationale, enfin un des morceaux de cette engeance, qui vont tenir conférence à Alger en fin de semaine, sous l’intitulé Entente internationale des travailleurs et des peuples! Libre à eux de fréquenter les curetons de là-bas si ça leur plaît, tant qu’ils ne viennent pas mélanger leurs ognons à ceux que je réserve pour mon couscous!

Mais il semble que certains compagnons anarchistes et anarcho-syndicalistes – et de surcroît libre-penseurs encartés - voir http://partiouvrierindependant-poi.fr/wp-content/uploads/2017/09/EIT-conf%C3%A9rence-mondiale-ouverte-Alger-8-au-10-d%C3%A9cembre-2017.pdfdevraient avant de signer un tel document s’inquiéter de la compagnie qui est réservée à leur signature: celle des amis des Dieux et des États, de tous les Dieux, et de tous les États!

Et pas des moindres!

A suivre.

Amicalement vôtre! (27 novembre 2017 / 7 frimaire 226)

Lambertouillage à tous les étages…

Les hasards d’une recherche internétique à propos d’un film des années 70 m’ont ouvert, je ne sais pourquoi, un lien vers un article d’un dénommé Charles STOBNICER au civil, Jacques KIRSNER en cinématographie, et Charles BERG en trosko-lambertouillerie.

Ne maîtrisant pas les œuvres civiles, cinématographiques ou trotskouillites de Sa Trinité, je me suis livré à la lecture attentive de l’article figurant à l’URL: http://www.gauchemip.org/spip.php?article25497

Il y narre son expérience politique: les amoureux platoniques des Dieux et des États relèveront qu’elle est du nec-plus-ultra du magouillage - il en qualifie lui-même certaines phases «d’espionnage politique».

Quoi d’autre en effet de plus nécessaire à leur notoriété de «dirigeants putatifs» (j’adore certains mots on ne peut plus expressifs de la langue française!), que de se remémorer leurs exploits d’oubliés de la puissance divine et étatique depuis un siècle… et qu’ils sont toujours aujourd’hui!

Qu’ils soient obligés de fêter le centenaire de la transformation «de la classe ouvrière russe en classe dominante» sans le caviar de circonstance, c’est leur affaire! Qu’ils y aillent en paix!

Mais quand le trotskouillard le plus en vue, auquel la plupart des autres voudraient bien se rattacher pour de nouveau trotskouiller ensemble, je parle du sieur Mélenchon, indique à Marseille en marge des manifestations sociales du 16 novembre, qu’il est temps de mettre fin à la division du syndical, et surtout à la division entre le syndical et le politique, on est sûr qu’il pose là ouvertement le problème de l’accession au pouvoir de son engeance, y compris de celle qui a vanté la Charte d’Amiens pour conquérir des situations d’administration syndicale!

C’est tout le travail d’émancipation économique de la classe ouvrière depuis près de deux siècles que mettent en cause ces aventuriers.

On ne se refait pas! Et on peut être certain qu’ils vont recevoir l’aide de tous leurs anciens adversaires en socialisme et communisme d’État, voire de l’État tout court, fut-il macronien!

N’en sont-ils pas tous déjà un peu!

Amalgames à tous les étages…

Dans Charlie-hebdo de la semaine passée, Mr. RISS, nouvel actionnaire dominant, et Mr NICOLINO, plumitif en vogue, se livrent à une série d’amalgames dont la vocation commerciale ne semble pas absente!

Le sieur PLENEL de Médiapart ignorait sans aucun doute, mais il aurait pu s’en méfier quand même, de même que tous ceux qui l’employaient ou lui ouvraient des portes notoires, que Tariq RAMADAN islamisait autant avec sa bite qu’avec son cerveau!

Les faits relèvent-ils de la pensée de Mr PLENEL?! – qu’elle est-elle d’ailleurs?!, de son parcours politique?! – entièrement consacré à sa réussite sociale et étatique dès la première étape!, - à sa réussite intellectuelle?! - son cerveau est sans doute plus occupé que sa bite?! Peu importe, la seule préoccupation de Mr PLENEL à toujours été d’accéder ou de coller au pouvoir, en utilisant toutes les chapelles qui pouvaient y conduire, notamment la gauchisme dans laquelle il s’est peut-être trouvé en concurrence avec les actionnaires de Charlie-hebdo.

Je ne ferai pas de classement entre les rédacteurs d’hier ou d’aujourd’hui, des actionnaires d’hier et d’aujourd’hui, des morts d’hier et des vivants d’aujourd’hui, ou des lecteurs d’hier et d’aujourd’hui de cette revue - j’en suis, mais j’ai quand même deux mots à dire: j’ai connu personnellement trois «personnages» cités par NICOLINO: André BERGERON, Marc BLONDEL et Alexandre HÉBERT! Je n’ai aucun jugement de valeur à faire valoir sur l’un ou l’autre, mais je peux affirmer ce qui suit.

Aucun de ces trois-là n’a mêlé sa bite à celle de Tariq RAMADAN, à celle d’Edwy PLENEL ou à celles des gauchistes de Charlie-hebdo!

Aucun de ses trois là n’a favorisé le développement des ratichons islamiques et des fanatiques qui vont avec, pas plus que des ceux des autres chapelles religieuses et sanglantes.

Aucun de ces trois-là n’a envisagé d’accéder à une position d’État!

C’est sans doute ce qui dérange le plus Mr. RISS et l’héritier splendide de la famille SÉCHAN - ces anciens communistes passés au service de l’occupant nazi - le dénommé RENAUD en chaudbiznesse, celui qui est redevenu actionnaire de Charlie-hebdo quand les cadavres sentirent bons le pognon!

Vous avez bien mérités, Messieurs les censeurs charliesques, du Capital et de l’État!

CAVANNA! Ritorna, sono diventati pazzi! (Reviens, ils sont devenus fous!).

A suivre...

Racialisme et sexualisme: deux théories de pouvoir? (20 novembre 2017 / 30 brumaire 226)

Ainsi beaucoup de partis politiques seraient traversés par des courants racialistes… C’est ainsi que l’on nommerait dorénavant une théorie que je pense pouvoir résumer ainsi: certaines populations, de par leurs origines ethniques, auraient subi une oppression particulière due à ces origines, elle se perpétuerait du fait de ces origines, et en conséquence elles devraient bénéficier de droits particuliers.

En quelques sortes, Mr. Dieudonné M’BALA M’BALA, descendant d’un roitelet esclavagiste, les descendants des guerriers esclavagistes (ses sujets), et les descendants des esclaves (leurs victimes), sont une communauté perpétuelle d’intérêts (victimes communes du colonialisme). Ils ont droit à la reconnaissance de cet état, état qui leur conférerait dans l’État des droits particuliers. Sans doute pour le descendant du roitelet et ses guerriers s’agit-il du droit perpétuel d’assujettir tout être humain pour le compte de sa bonne fortune ou de son bon plaisir!

Vous avez reconnu là une énième version du communautarisme, où, dans la communauté concernée, la place respective de chaque personne est perpétuée et garantie par son Dieu et son État dans le seul intérêt de ceux qui les personnalisent.

Cette théorie racialiste est tellement voisine de certaines théories fascistes éprouvées aux conséquences les plus barbares, que ce n’est pas sans motif que les frissons viennent à vous prendre!

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Pendant des générations, ces messieurs les ‘’Maîtres de la langue’’ nous ont enseigné qu’il existait deux genres, le masculin et le féminin, et que, en présence des deux, le masculin l’emportait sur le féminin!!!

Certes, la particularité des accords des substantifs, adjectifs et participes fait qu’une troisième situation, complémentaire aux deux genres existe: cela s’appelle le neutre. Et, dans les langues d’origine latine, le neutre est la généralisation du masculin. Ainsi la particularité linguistique latine par rapport à la germanique par exemple, c’est l’accord féminin, lorsque le féminin est isolé.

Que cet état rend la langue un peu complexe, je le comprends bien, mais il me semble que bien des choses sont plus urgentes pour conserver et promouvoir les conditions d’existence économiques et sociales des plus défavorisés.

Tenter de promouvoir une réforme linguistique telle l’écriture inclusive me semble sans intérêt, cette écriture étant par ailleurs une imbécillité totale: elle contraint à la juxtaposition de toutes les difficultés linguistiques existantes, au lieu d’en gommer progressivement les plus sottes.

Ce «sexualisme», qui a du naître de la fusion des monastères et des couvents, ne me semble pas avoir d’autre but que d’asseoir le pouvoir de certains ‘’Maîtres de la langue’’ parmi d’autres ‘’Maîtres de la langue’’ et parmi d’autres ‘’Maîtres‘’ tout court.

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Si les membres de la société doivent s’affronter sur des aspects de la vie aussi futiles eu égard aux conditions économiques et sociales faites ou promises aux plus défavorisés, c’est que les candidats à la ‘’Maîtrise’’ économique et sociale sont beaucoup plus nombreux qu’on ne l’imagine, et, pire, dans des lieux où on pourrait penser qu’il n’en est pas de règle…

C’est cela, Ma Dame, Mon Sieur, la politique!!!

A suivre.

Moi mon colon celle que j’préfère(13 novembre 2017 / 23 brumaire 226)

Le temps est passé où les anciens combattants de toutes les guerres – 14-18, 39-45, Indochine, Afrique du nord, - assistaient à la prise d’armes que toutes les autorités municipales ou à défaut cantonales organisaient, et tout particulièrement le 11 novembre.

Ils y venaient parce que c’était comme ça, c’était l’air du temps!

Les premiers se rappelaient les horreurs des tranchées, la perte des copains; quelques cons se vantaient de leur bravoure, qui ne les laissa pas trop estropiés, mais seulement plus cons encore...

Les deuxièmes se rappelaient la frousse qui les conduisit en 40 à 500 km au sud de la ligne de front, ou à 2000 km à l’est de celle-ci; quelques cons encore serinaient la trahison judéo-maçonne qui les mena au maréchalisme de la collaboration la plus loyale, et de la plus haute connerie, encore…

Les derniers accompagnaient les précédents survivants par sympathie, voire par filiation, évitant de jaser à la cantonade sur les horreurs qu’on leur a fait commettre; des cons ultimes se glorifiaient de l’œuvre civilisatrice et pacificatrice ultime qu’ils ultimèrent...

Les instituteurs étaient mobilisés, tant les Rrrrépublicains que les autres, pour conduire les enfants des écoles, tant de la catholique que de la laïque, vers ce monument aux morts qui symbolise l’affligeante déférence envers la Nation et les cons attitrés et décorés qui sont sensés la mieux représenter!

Maintenant le temps les a tous fait passer de vie à trépas dans leurs lits respectifs. Aujourd’hui plus aucun connard ne viendra expliquer que Sa guerre était bien mieux qu’les autres!

La guerre et le service-après-vente qui l’accompagne est devenu une affaire de professionnels! Des tueurs-à-gages d’État en somme!

La mort de ces nouveaux héros ne relève plus du monument aux morts, seulement des articles de leur contrat de travail.

Leur hiérarchie militaire défend ses intérêts selon les règles : 1- si je ne peux plus prélever un tribut sur les vaincus, c’est à ma Patrie de me l’attribuer; 2- mon service doit être mieux rémunéré que celui de ceux qu’on m’envoie tuer; 3- ma guerre est mon paradis, fiscal y compris; 4- si l’État et le Capital ne veulent pas ou ne peuvent pas me satisfaire, j’en crée d’autres à mon image.

Ainsi, de Yougoslavie, d’Afrique, nos militaires ont ramené pour leur compte armes et autres substances, alimentant le banditisme et une future guerre civile qui les rendrait plus puissants et riches encore!

Moi mon colon celle que j’préfère, c’est la guerre sociale qui nous débarrassera de l’État, du Capital, et de tous leurs mercenaires…

A suivre...

Tribus de connards foutbalistiques! … (6 novembre 2017 / 16 brumaire 226)

Il y a quelques jours un connard de la Tribu des footballeurs professionnels a cogné sur un connard de la Tribu des supporters professionnels. De cette gent qui fait profession de s’exhiber dans des stades, ne sachant lequel est plus con que l’autre, j’en resterais volontiers à la caractérisation donnée en son temps par Pierre DESPROGES: «Qu’est-ce qu’il y a de plus con qu’un footballeur? Un supporter».

Voilà près de trente ans que DESPROGES est mort, et le football est devenu, au choix: l’image du monde social tel qu’il a évolué; l’anticipation des mœurs souhaités par une classe sociale pour le monde social de demain!!!

Hier les salaires moyens des footballeurs professionnels étaient 100 fois celui d’un supporteur moyen; aujourd’hui le salaire de l’agité du bocal sévissant sur le terrain est de 1000 à 10.000 fois selon les clubs celui de l’agité du bocal sévissant dans les tribunes.

Quand l’agité des tribunes insulte et menace l’agité du terrain, il y a en principe des «stadiers» chargés de faire régner l’ordre, pour la sécurité de l’agité du terrain.

Voici maintenant qu’un agité du terrain usurpe les fonctions des «forces de l’ordre stadier», et y compris quand ces derniers interviennent, il se livre à des sanctions physiques!

Remarquons aussi que l’agité des tribunes descendit de celle-ci sur le terrain peut-être pour se faire la peau de l’agité du terrain!

Bref les agités sont en train de définir des relations directes en cas de mécontentements, dont nous devrions nous demander si elles ne seront pas codifiées par une futur Loi Travail.

A suivre.

Ainsi parlait J.C.! … (30 octobre 2017 / 9 brumaire 226)

Épître de Lambertis de Mandé aux Moinkeurÿens…

Habitants de Moinkeurÿe, mes Frères, je vous adresse les sages paroles que J.C. prononça près des rives du grand fleuve qui charrie toutes les richesses de l’orient à l’occident et de l’occident à l’orient, dans le pays du nouveau Roi de Pluskeutouÿe, quand les plébéiens de son royaume se révoltèrent de la situation par lui créée.

Le nouveau Roi de Pluskeutouÿe, constatant que son entourage dépérissait de ne plus amasser fortune, réunit les chefs des tribus en son palais de la cité de Pan’ahm. Ils y vinrent tous, les chefs des tribus aurifères voisines de Med’heff, de Ségépé’hemeu’h, et de Hupé’hah, des tribus argentières plus éloignées de El’eff’hÿe, de El’erh, de El’erh’ehm et de Mod’ehm, et même des petites tribus bronzières perdues d’Ef’enh, d’Ep’éhes et d’Ep’ohÿe.

Alors le Roi dit: «L’homme riche ne doit pas s’user à des tâches d’hommes pauvres! Son devoir est de compter sa richesse! Quand il a fini de compter et que sa richesse n’a pas augmenté, il faut qu’il lui soit redonné à compter! Il faut que sa richesse recommence à augmenter!».

Tous les chefs des tribus opinèrent de la vaillante sagesse du Roi, qui s’empressa de trouver moyen de faire repartir richesses à compter.

Les plébéiens détribalisés des cités et des oasis récriminèrent des multiples ennuis que cet état nouveau allait leur créer. Déjà tous les Rois des Royaumes environnants s’étaient ligués avec celui de Pluskeutouÿe pour supprimer taxes aux frontières et étendre droits de travailler en toutes contrées; et des rives éloignés des grands fleuves Tig’ehr, Euf’raht, Ind’hus, Nil’h, Nig’ehr, Dan’hub, d’autres plébéiens ayant connus pires états venaient et restaient en leur pays.

Alors J.C. alla porter les récriminations des plébéiens près du Roi. Il y alla chaque jour, pendant des mois, patientant sous l’olivier et le palmier que les conseils du Roi le reçoivent, relatant près des scribes et colporteurs ce qu’il disait au Roy et à ses conseils et que lui seul savait.

Et J.C. s’en retourna près des plébéiens leur dire qu’il était le meilleur pour être leur chef à tous, qu’il leur avait épargné bien des soucis par le Roi annoncés, qu’ils devaient lui en donner remerciements.

Mais les plébéiens ne le crurent pas et continuèrent de récriminer par voix, écrits et barrages de pistes.

Pendant ce temps, les propriétaires de chameaux s’étaient aussi entretenus en secret avec le Roi et ses conseils, et les propriétaires des fabriques et échoppes leur en avaient su gré: ils ne voulaient pas de concurrence des âniers sans scrupules de leur royaume, ni des chameliers et âniers des royaumes voisins.

Le Roi leur donna acte pour les âniers autochtones, et laissa pouvoir aux propriétaires d’ordonner pour leurs activités. Les propriétaires de chameaux en usèrent instamment: ils échappèrent aux édits du Roi.

Pendant ce temps, J.C., chaque jour, avait patienté sous l’olivier et le palmier près des conseils du Roi attendant événement à compter à scribes et colporteurs. Alors il s’en retourna prestement vers les plébéiens leur compter sa méthode qui venait de les libérer de moultes charges par le Roi programmées.

Mais les plébéiens ne le crurent toujours pas et continuèrent de récriminer par voix, écrits et barrages de ruelles, exigeant de J.C. qu’il participa aux querelles publiques près d’eux, et plus loin du Roi et de ses conseils.

On dit qu’il se dit que J.C. avait reçu quantités d’amphores emplies d’huiles d’olive, d’argan et de laurier, qu’il eut fallu le jeter du haut du Mont M’hart’h aux crocodiles de la Se’hne!

Alors les chefs des tribus d’Ep’éhes et d’Ep’ohÿe dont J.C. était issu et voisin vantèrent la méthode de J.C., et, par cités et oasis, par monts et vallées, leur dirent ceci: «N’ayez pas peur! Ne partez pas à l’aventure! Ne vous écartez pas de vos tribus! Respectez et honorez leurs chefs! Ils savent où est votre intérêt! Suivez-les en toutes affaires! Ils savent ce qui est bien pour vous! - Et honorez J.C.!».

Alors J.C. qui pensait un moment fuir loin dans le désert, rassuré de la confiance des chefs de tribus, s’en retourna près de scribes et colporteurs jusqu’à la fin du cycle de la lune quarte, leur compter sa méthode et les succès de celle-ci mûrement médité sous l’olivier et le palmier, et que lui seul savait.

Et moi, Lambertis de Mandé, je vous l’affirme, chers Frères de Moinkeurÿe, J.C. avait raison, et mon illustre prédécesseur, saint K’houé l’a lui aussi longuement expliqué, et fiez-vous à l’une de ses dernières paroles qu’il prononça en buvant un verre d’eau qu’il disait être du vin: «Faîtes semblant, faîtes semblant, faîtes semblant,... faîtes semblant de croire, et bientôt vous croirez!».

La prochaine fois que je repasserai dans vos contrées, Frères monkeurÿens, je vous conterez comme J.C. fit fortune après la fin du dernier cycle de la lune quarte.

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Cette épître a été reconstituée d’après les fragments de papier glacé trouvés récemment par 49°3 de latitude nord et 9°3 de longitude est. Le texte a été décrypté grâce aux études des chercheurs émérites du siècle passé: Jean YANNE, Pierre DESPROGES et les ir-rêveurs-en-cieux qui ont poursuivi leurs travaux.

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La Justice, sans coup férir, du Maréchal FERRAND! (23 octobre 2017 / 2 brumaire 226)

«Mes mains sont couvertes de sang, comme votre robe rouge» (Émile HENRY, guillotiné le 21 mai 1894).

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Richard FERRAND a bien mérité le titre de Maréchal, habituellement attribué à un Général ayant commandé (et non combattu!) au front (et non en première ligne!).

Reconnaissez que, par analogie (et non proctologie!), son Excellence mutualiste a commandé (et encore mieux!) en première ligne un délit d’initié!

Reconnaissez aussi que, à l’opposé de quelques-uns de ses prédécesseurs illustres, ceux qui, plus de dix ans après les faits, continuent de subir les vicissitudes des porteurs d’hermine, son Excellence n’a eut qu’à peine à subir la vue du Glaive, celui-ci n’ayant pas été levé par quiconque, aucun plaignant n’existant d’ailleurs dans ces mutuelles qui ne mutualisent que les bénéfices et individualisent les risques.

Quelles possibilités ont les victimes réelles des manigances maréchaliennes et autres d’obtenir réparation de leur préjudice? Encore faut-il qu’ils prouvent qu’ils ont subit préjudice, ces tout-petits préjudices qu’ils subissent individuellement et qui, cumulés, font la grande affaire des affairistes!

Alors ils se foutent bien de ces affaires, et ils ont raison!

Libéré de ces petits soucis, notre Maréchal nouveau va pouvoir conduire la meute des autres affairistes-marcheurs, qui souhaitent que ça marche aussi bien pour eux.

Aussi le populo devra t-il se focaliser sur le combat en défense de ses intérêts, ce qui sera la meilleure façon de ne pas donner de grain-à-moudre aux affairistes, et à leurs copains de Chambre et d’Anti-chambre.

Aux temps féodaux, la justice ecclésiastique brûlait les condamnés pour vérifier... que leur place était bien en enfer… Les juges encalottés auraient eu scrupule de se tromper...

Au premier temps capitaliste, la justice républicaine écourtait les condamnés pour s’assurer qu’ils étaient bien... coupables… Les juges du peuple ne se trompaient jamais…

Au deuxième temps, marxiste, la justice prolétarienne pendait et fusillait après procès spectaculaires d’auto-critique... les auto-coupables… Les juges communistes ne s’auto-trompaient jamais…

Au troisième temp, la justice émancipée ne poursuit pas ou relaxe les éventuels délinquants financiers, tous présumés innocents, ce sont eux qui les font vivre! et elle condamne sans ambages les résistants à son ordre social!

L’État vit de la misère qu’il génère, la justice n’en est qu’une Chambre voire une Anti-chambre!

A suivre.

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C’est arrivé, c’est à la C.G.T.-F.O.! (16 octobre 2017 / 25 vendémiaire 226)

Quand un Chef d’État succède à un autre chef d’État, il y a des courtisans qui quittent le Palais et d’autres qui y entrent, tel un ancien Secrétaire confédéral de la C.G.T.-F.O.

Quand ce Chef d’État (ré)affiche ses intentions sociales, il y a des candidats à l’entrée de la Cour, les jardins s’en remplissent, tel un Secrétaire général confédéral que vous n’ignorez pas.

Quand un Bureau confédéral unanime soutient son Secrétaire général, il ne voit qu’une opposition réduite au sein de la Commission exécutive confédérale, car peu d’instances (Fédérations et Unions départementales) y font valoir leur point de vue.

Mais quand toutes les instances ont pris la mesure de la situation sociale à travers l’expression de leurs syndicats respectifs, c’est le point de vue opposé à celui du Secrétaire général, du Bureau confédéral et de la Commission exécutive qui s’est très majoritairement exprimé.

Certes me direz-vous, il est des courtisans du Secrétaire général qui ont exprimé deux points de vue: l’un à la C.E., l’autre au C.C.N.; il en est d’autres qui ont exprimé dans la presse leur déférence envers le Secrétaire général, et se sont ralliés à la majorité du C.C.N.; il en est dit-on qui ne réunirent pas leurs instances et prirent soudain la position majoritaire du C.C.N.; il y en aurait même à avoir cumulé les trois attitudes successivement…

Ont dit également qu’il y aurait eu des manœuvres politiques derrière toutes ces péripéties! Certes il y en a eu! Elles visaient à empêcher l’expression du point de vue des syndicats (c’est à dire des syndiqués). Elles ont eu lieu avant, pendant et après le C.C.N. Elles sont vraisemblablement à mettre en relation avec l’ambition des reconstructeurs de la «gauche»: tenter de démontrer encore une fois que la lutte des classes est une affaire politique et non un affrontement social. Ils ont échoué, tant dans la démonstration de rue dominicale dite «insoumise» que dans la C.G.T.-F.O.

C’est arrivé, c’est à la C.G.T.-F.O., et il est peu vraisemblable que ça puisse arriver ailleurs, et d’ailleurs, moi, je m’en fous!

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A l’issue de l’échec de ces manœuvres, le gouvernement a mis en cause une partie des conséquences de ses ordonnances, pour le secteur routier. Il n’est pas impossible qu’une journée d’action interprofessionnelle et interconfédérale soit programmée dans des délais brefs.

A quoi aboutira-t-elle? Je n’en sais a priori rien. L’essentiel est que chaque syndicat soit armé pour affronter les conséquences de cette situation sociale, et qu’il trouve en toute occasion le soutien des instances fédérales et confédérales.

A suivre.